mercredi 8 mai 2013

M


comme... Mer

Celle qui, depuis toujours, scintille tout au bout de la rue. Celle que je vois, de ma fenêtre, danser comme une folle le long de ce golfe si clair. Une mer vivante, exubérante, qui chante à tue tête puis se met à rugir et à siffler, se calme, se rendort, et, parfois, traine sa mélancolie en longues houles grises qui serrent le cœur de tous ceux qui la chérissent ! 
Une mer qui, tour à tour, fabrique du bonheur, charme les cœurs les plus durs, enchaine les hommes les plus libres, fait naitre la crainte chez les plus intrépides. 
Toute la force, la puissance et l’immensité de l’univers se cachent sous sa surface limpide et son écume étincelante. Elle est la maitresse du temps qu’il fait mais aussi du temps qui passe… Inlassablement, elle murmure d’une voix sourde le refrain du ressac qui roule les galets. Elle est l’essence même de la vie mais ce rythme lancinant a le pouvoir maléfique d’égrener les heures de nos existences comme une impitoyable horloge cosmique.
Elle nous a vus naitre, elle nous a bercés, elle a veillé sur nos amours, elle est salée comme nos larmes, elle recueillera nos cendres. 
M comme… Mère !

Texte de Jean Pierre Repiquet

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