Je m’asseyais au bord du monde, là où les goélands changent de plumage pour
l’hiver. Un ciel bas et
taciturne charriait ses ombres au vent furieux.
taciturne charriait ses ombres au vent furieux.
J’aimais plonger mon regard en contrebas des falaises de craie tiède avalées
par des rouleaux de mer.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQQSxl-1Rj0bwrmVFUxFG335LuI4BpJNHJMrrO1ZtCDjIoAG8Shgr6BPqPkd5iF5CkfEtolI__UKrYHJAnesykIwFAZpfIPxGDP2L3ndrbzobgTge9_sRg3-_x4cAEmh0SRvprMOQKJ7Qi/s320/V.jpg)
Un lancinant tournis qui durait tant que je voulais, languide et apaisée par
les ressacs.
Et pourtant, ce n'était rien. Je n'avais rien vu.
Je ne savais rien du vertige avant Lui. Avant de serrer mes poings sur cette
extrême sensation de manque de Lui, avant les soubresauts de ma poitrine au seul
bruit de son seul nom. Je l'entends et le sang cesse d'irriguer mon cerveau.
Les chemins escarpés, les ponts suspendus, les
vides abyssaux, rien n'égale l'étourdissement que me donne la seule pensée de
ses lèvres sur les miennes .
Je chancelle.
Le nom devient verbe. Il me vertige. Je suis
vertigée par Lui.
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